samedi 19 octobre à L'Embobineuse

stelios.exe proposera un live inédit pour transform!, avec comme fil rouge les œuvres des compositrices médiévales Hildegarde von Bingen et Kassiani.
Flûte augmentée d’effets électroniques, voix distordues et productions apocalyptiques, le live alternera moments de recueillement et moments de tempête, à l’image des affects humains les plus extrêmes.
Les lignes mélodiques seront tantôt pures et apaisées, tantôt déconstruites, luttant pour se frayer un chemin à travers une mer déchaînée d’illusions et de mirages.

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stelios.exe est un musicien/producteur basé à Marseille. Il construit des ponts entre musique Renaissance et hyperpop, deux genres nés à trois siècles d’intervalle, mais tous deux basés sur une expressivité mélodique accrue.
Le contrepoint renaissance, technique de composition développant plusieurs mélodies simultanées, s’intègre ici à une approche maximaliste de la pop, où les codes et les effets sont exagérés et poussés à leur paroxysme.
La flûte Renaissance et la voix émergent donc d'un sound design électronique radical, comme un rai de lumière à travers un vitrail déformant, où les éléments familiers sont distordus, altérés...
La démarche du musicien s’inscrit dans le mouvement déconstructif : elle cherche à abolir les barrières entre les genres et fusionner des influences populaires avec des concepts dits "savants".

IG : https://www.instagram.com/stelios.exe/
SC : https://soundcloud.com/steliosexe
BC : https://steliosexe.bandcamp.com/album/de-ave-phoenice
photo © George Kondylis

samedi 19 octobre à L'Embobineuse

DJ set • trip sonique tout sourire

Pour concevoir ses mixs comme des trips spirituels et kaléidoscopiques, Nadou le rdv digge dans les répertoires hard et acid trance, hard dance, oldschool acid techno et tribe. Ses autoroutes de kicks qui s’alternent avec de longues nappes instrumentales parsemées de bruits, psychés, mystiques, organiques, roulent sur des bpm bien énervés oscillant entre 130 et 160. L’idée derrière la selecta c’est qu’elle emporte dans une ecstatic dance, qui finit toujours avec le smile.

écouter : https://soundcloud.com/nadou-le-rdv/mixtape-nrdv-2

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C’est dans les années 2010 - en ponçant les linos des clubs parisiens comme chez moon, la rotonde, la machine du moulin rouge ou encore le rex club - que Nadou le rdv découvre la musique électronique.
Elle assiste à son premier teknival en 2015 : c’est une révélation musicale et politique, car c’est dans la fête libre, devant des milliers de kilos de son, qu’elle commence à composer son répertoire. Elle se met à bosser dans un label de musique hardcore où elle participe à organiser des soirées et des festivals dans toute la france. Puis elle quitte les bureaux pour la régie pour se rapprocher toujours plus du son. En parallèle, elle squatte les affiches des festivals (Vizions, Sacho, Musique Magique…) et des soirées queer de paname et de navarre (Mouillettes, Jeudi OK, Bizarre, Kindergaten, Coucou..).
Pour elle, la fête devient une revendication : avoir le droit d’être soi. Mais c’est surtout faire famille, en dehors du patriarcat, du racisme, et de l’homophobie.

SC : https://soundcloud.com/nadou-le-rdv

samedi 19 octobre à L'Embobineuse

DJ set • remixes de fête à haute vitesse

Avec des kicks rapides et des remixs détonants, D. Jekyll alterne musiques de club, de free party et ambiance fête de village. Avec divers genres électroniques, tout est concocté pour taper du pied dans la joie et la bonne humeur.

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D. Jekyll s’est solidement mis aux platines lors de soirées organisées par et pour les queer aux cotés du collectif Error.tpg. Passé ensuite (et entre autres) par la Pride Marseille pour les closing 2022 et 2023, il fait désormais partie des artistes accompagnés par le festival transform! et y présentera le projet immersif et audiovisuel Hiatus, imaginé en duo avec Euphorbia Peregrina. Pour découvrir Hiatus, rdv le vendredi 25 octobre au Labobox de la Friche la Belle de Mai.

SC : https://soundcloud.com/d_jekyll
IG : https://www.instagram.com/d._jekyll/

Du 22 au 24 octobre

Les salles d'attente de Versailles, également appelées 'antichambres', étaient souvent très ornées et richement décorées avec des tapisseries élaborées, des peintures et des sculptures. Elles étaient conçues pour impressionner les visiteurs et transmettre la richesse et la puissance de la monarchie française.
'L'Antichambre' d'Élie Autin est à la fois passé et prologue. En tant que sanctuaire, son installation-performance commémore les bacchanales passées et y rejoue un nouveau rituel de pouvoir et de séduction.
Dans la 'salle d'attente', les yeux survolent et glissent devant une figure séduisante mais inaccessible ; puis, l'inabordable est abordé.
Prêtresse de «Bacchus», épouse d'un empereur ou elle-même, Élie Autin flirte, attaque et dévore les fantasmes de pouvoir et d'assujettissement.

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Artiste pluridisciplinaire, Élie Autin développe plusieurs mediums artistiques : chorégraphie, mannequinat, performance, arts visuels. Son premier solo 'Présage' a été créé à l’Arsenic en automne 2022. Ses identités fluides y jouent de manière frontale avec le regard du spectateur. Comme performeuse et danseuse, Élie travaille avec plusieurs artistes tel·le·x·s Tamara Alegre, caner teker, Marvin Mtoumo, le collectif Ouinch Ouinch, Nagi Gianni, ou encore Natasza Gerlach. Mannequin et modèle photo, elle performe et pose régulièrement pour différent·e·x·s artistes et marques, comme Dior pour DAZED. En parallèle, l’artiste développe son travail plastique, lors d’expositions à Circuit (Lausanne), Hamlet (Zurich), La rada, (Locarno) ainsi que d’autres lieux.

IG : https://www.instagram.com/elie.autins/

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En partenariat avec SOMA et avec le soutien de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture.

Les 23, 25 et 26 octobre

Atelier • "Brodons ensemble une banderole !"

La banderole est depuis longtemps utilisée dans les luttes sociales. Objet de pouvoir, d'ordre et de désordre, elle peut être fabriquée de moult façons. Venez participer à la fabrication d'une banderole cousue qui sera exposée à la fin du festival :
• chacun·e laissera sa marque en points piqués
• pour raconter nos histoires individuelles et collectives
• nos mains cousent, nos bouches ne sont pas cousues !
• un temps de partage et discussion créative

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“Je suis Jackie Hamilton. Je suis née dans un autre siècle en Écosse mais ça fait longtemps que je suis en France, et 13 ans que j'habite à Marseille. Je suis autodidacte et passionnée des travaux textiles avec un penchant pour la technique du piqué libre — la broderie à la machine à coudre, ou freemotion embroidery en anglais. Mon travail se divise en deux grandes lignes :
• 1/ les costumes et masques
• 2/ les dessins narratifs en piqué libre, avec comme sujets mes rêves, mon quotidien ou ce qui se passe dans le monde.”

mercredi 23 octobre

Atelier • Fabriquer son balai de pouvoir et de puissance !

Originellement, le balai se compose de tiges végétales séchées liées en fagot, parfois fixées à un manche en bois, plus ou moins long.
À travers toutes les cultures, ce simple outil du quotidien est porteur de symboliques puissantes : sacré ou maudit, cérémoniel, méditatif, purificateur du visible comme du non-visible. Balancier et cadence, il se souille pour révéler la pureté. Ce paradoxe fait du balai un outil de pouvoir depuis la nuit des temps.
Fabrique le tien !

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Euphorbia peregrina utilise l'herbier comme support poétique à la pérégrination et à la contemplation ; support à l'exploration des environnements urbains, périurbains et ruraux, et également support à investir un territoire en tant que ressource de subsistance.
Initiée par les balades quotidiennes d'un chien, cette pratique compulsive, ritualisée et évolutive, s'élabore selon une grille d'actions à accomplir afin de collecter des témoignages de plantes.
Insatiable, E. p. capture images et spécimens dans des collections d'objets et de données sans cesse enrichies et renouvelées au gré des cycles et des lieux.
E. p. est membre du bureau de production et d’accompagnement d’artistes transform!

du 23 au 26 octobre

'Sweet Dreams/Harsh Realities' est une exposition textile faite de plusieurs séries de tableaux utilisant la technique du piqué libre.
Certaines images viennent de mes rêves (que j'écris fidèlement tous les matins depuis 1998 et moins fidèlement depuis plus longtemps), et d’autres de mon quotidien — ce que je vis, ce que je vois. Ce sont des tranches de vie du jour et de la nuit.

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“Je suis Jackie Hamilton. Je suis née dans un autre siècle en Écosse mais ça fait longtemps que je suis en France, et 13 ans que j'habite à Marseille. Je suis autodidacte et passionnée des travaux textiles avec un penchant pour la technique du piqué libre — la broderie à la machine à coudre, ou freemotion embroidery en anglais. Mon travail se divise en deux grandes lignes :
• 1/ les costumes et masques
• 2/ les dessins narratifs en piqué libre, avec comme sujets mes rêves, mon quotidien ou ce qui se passe dans le monde.”

mercredi 23 octobre

“Cette performance en trois parties traite les espaces de rupture et de dissociation (physique ou sociale) en tant que lieux de rencontre avec Soi. Cheminement vers le passage à l’âge adulte et dépassement des traumatismes : quand la blessure systémique se mêle inexorablement aux racines familiales.
J'ai travaillé à partir d'archives vidéos fantomatiques liées à la Nature et à mon enfance, de textes poétiques écrits au milieu d'un chagrin d'amour, accompagnés par un paysage sonore expérimental, et enfin j'ai écrit une chanson. Le moment de flottement entre la prise de conscience qu'une situation est douloureuse et la décision courageuse de la quitter pour un avenir plus heureux est capturé par une production rock saturée et électronique.”

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Création 2024
Concept, performance et vidéo : George Félicité
Paysage sonore : Victor Donati
Production musicale : Js Donny & Anotyne
Accompagnement et production : festival transform!
Accueil en résidence : festival transform! ; l’AMI - aide aux musiques innovatrices ; Montévidéo ; Le Mois Multi (Québec).
Photo © Jehane Mahmoud

mercredi 23 octobre

'Les lesbiennes volantes sont de retour'

Un manifeste poétique, l'idée d'un « moi-nous » transcorporel, tactile, sensible.
Comment dire « nous » ? Imaginez « nous » mais dans un espace-temps du futur. L'eau monte, et des fragments d'archives arrivent diffractés des manifestes trans/féministes du passé, par vagues. Les archives sont mobiles et instables, hantées par des spectres, comme notre mémoire. Le « relent lesbien » est notre infrastructure révolutionnaire. L'eau regorge de substances toxiques et de micro-organismes vivants. Il n'y a pas de frontières entre nos corps.

« Être mouillées, c'est notre métier, / et nous savons très bien le faire ».

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Ilenia Caleo est performeuse et chercheuse en études queer et épistémologies féministes à l'université IUAV de Venise. Elle est l'une des cofondatrices de Campo Innocente, un réseau fondé après la pandémie pour défendre les droits des travailleurs·es de l'art.

Martina Ruggeri, aka Bunny Dakota, est la moitié du duo d’arts performatifs et visuels Industria Indipendente. Elle est créatrice et dj résidente du happening Merende, l'une des soirées queer les plus animées et importantes d'Italie.

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Conception, texte original 'Lesbos | Λέσβος 2174' et voix : Ilenia Caleo
Création sonore : Martina Ruggeri
Traduction : Alessio Bonaccorsi, Alexandre Roccoli, Étienne Letérrier
Production : Ménagerie de verre

Mémoires : Lynn Margulis | Beatrice Busi | Carla Lonzi Manifeste de la révolte des femmes | Saffo | VNS Matrix Bitch Mutant Manifesto | Anna Tsing | Macau | Helen Hester | Xenopheminism | Astrida Neimanis Hydrofeminism | Karl Marx + Friedrich Engels Manifeste du parti communiste | Valerie Solanas SCUM Manifesto | Monique Wittig | Manifeste des Redstockings | Gilbert, Sapp, Tauber Une vision symbiotique de la vie | Joreen The Bitch Manifesto | Paul Preciado | Rote Zora | Marcus Redike

jeudi 24 octobre à L'Espace Julien

Live audiovisuel • arab club music, électronique expérimentale, breaks

Profondément politique et émancipatoire, la musique de Deena Abdelwahed défie et repousse les frontières artistiques entre techno, profondes lignes de basses et électronique expérimentale pour dessiner de nouvelles formes et réimaginer avec audace la musique arabe post-club. Elle revient à transform! cet automne pour présenter son dernier album ‘Jbal Rrsas’ - et pour la première fois à Marseille - sous la forme d’un live audiovisuel.
Elle sera accompagnée sur scène par le multi-instrumentiste Khalil Epi, Niculin Barandun aux visuels et Pantxo Bertin au son.

écouter : https://www.youtube.com/watch?v=X-YzNm0BrYo

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Après des débuts à Tunis, dans un groupe de jazz puis sur la scène électronique locale, Deena Abdelwahed s’installe en France en 2016 et signe sur le label InFiné. Dès son premier et acclamé album Khonnar (2018), Deena dessine une identité musicale sombre, politique et percutante. Dans Jbal Rrsas, son deuxième album (2023), elle déconstruit et réinvente les musiques tunisiennes, arabes et électroniques pour proclamer la naissance d’un nouvel ordre créatif.
Ses explorations musicales sont des tentatives pleines d'espoir de récupérer les éléments qui font la diversité de la musique arabe, en s'inspirant de la dance music électronique influencée par la musique Club et la scène avant-gardiste et expérimentale actuelle.

jeudi 24 oct. à L'Espace Julien

Live • dark trap afro chamanique

LW2 est une artiste unique, se définissant comme une "woman band électrique" rythmée de transe corporelle et de chant incantatoire.

Débarquant tout droit d’un univers hybride et expérimental elle nous fait voyager sur sa Dark trap afro-chamanique, qu’elle compose elle-même à l'aide de loops et d'une pédale à effets.
Elle est inspirée par des styles musicaux tels que le trip-hop, le hip-hop, la trap métal et la musique afro-percussionniste.

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LW2 est une autrice, compositrice, interprète et performeuse.

IG : www.instagram.com/lw2.music
SC : https://soundcloud.com/lw2-officiel
YT : https://www.youtube.com/@LW2MUSIC

jeudi 24 octobre à L'Espace Julien

DJ set • experimental, rave downtempo, acid south archives

Bunny Dakota est la moitié du duo d’arts performatifs et visuels Industria Indipendente, créatrice et dj résidente du happening Merende, l'une des soirées queer les plus animées et importantes d'Italie.
Dans ses sets, elle expérimente de langoureux voyages sonores, secouant le dancefloor comme un superorganisme en mouvement, elle crée des mondes fictifs mêlant Sud, électricité, romance, hautes marées et une sensualité débridée.

écouter : https://www.youtube.com/watch?v=lxhJacmZ_gQ

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Son approche de la musique s'apparente à l'écriture : connue pour ses longs sets mêlant archives sonores et rythmes à haute intensité, elle collabore avec plusieurs artistes vocaux et sonores.
En 2020, avec un groupe d'artistes de la scène performative italienne, elle fonde Radio India, pour laquelle elle conçoit divers programmes littéraires et musicaux.
Avec Steve Pepe et Yva & Toy George, elle signe l'album Klub Taiga paru en 2021 avec la maison d’édition NERO.

vendredi 25 octobre

Hiatus nous entraîne dans une déambulation visuelle et sonore à la découverte d’une image plus méconnue des quartiers Nord Marseillais. Comme des “hiatus”, ces espaces sont des coupures entre les villes, des discontinuités entre terre et béton, des interruptions d’urbanisation au profit de la nature.
Cette expérience multi-sensorielle et immersive met en lumière la flore des quartiers Nord de Marseille par sa diversité et sa richesse, malgré le stress anthropique.
Afin de montrer la résilience de ces espèces en marge, Euphorbia peregrina, cueilleuse et collectionneuse, et D. Jekyll, DJ aux influences rave, donnent naissance à un herbier sur scène, accompagné d’un flux d’image et rythmé par des musiques électroniques rapides.

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D. Jekyll, à la pratique musicale dite "club", rappelle dans ce projet les origines de la musique électronique, une musique conçue et diffusée par les minorités comme exutoire, offrant des espaces vivaces de rassemblement de revendications.
À l’instar des plantes — contraintes mais résistantes — et des quartiers Nord — stigmatisés mais riches de leur diversité — sa musique vient de la marginalité et en dit la liberté et la persistance. De la techno au hardcore, ces sonorités restent encore aujourd’hui plus répandues dans les périphéries urbaines, comme les free party ou les warehouse.
écouter : https://soundcloud.com/d_jekyll

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Euphorbia peregrina utilise l’herbier comme support poétique à la pérégrination et à la contemplation. Elle explore les environnements périurbains pour en extraire images, sons ou échantillons afin de constituer une collection d’éléments qui racontent l’évolution de ces plantes dans ces milieux excentrés.

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Sortie de résidence - création 2024
Conception et performance : Euphorbia Peregrina (visuels) & D. Jekyll (son)
Soutien scénographie : Sève Saby & Marion Abeille
Soutien technique vidéo : Jonathan Dahan
Accompagnement et production : festival transform!
Accueil en résidence : festival transform! ; l’AMI - aide aux musiques innovatrices ; Centre LGBTQIA+ Marseille

Raphaël Khouri veut guérir le monde avec des plantes.
Lorsque sa quête de remède l'amène en Grèce et qu'il découvre les origines radicales, queer et intersectionnelles du théâtre occidental, il est forcé de se demander où tout a mal tourné. “Aujourd'hui, tous les théâtres parlent d'inclure les personnes transgenres. Vous ne pouvez pas nous inclure dans votre théâtre parce que vous nous l'avez volé. Et vous l'avez dépouillé de toute sa magie, de sa signification, de sa fonction et de sa sainteté. Il est temps pour nous de le reprendre”.

S'inspirant de faits réels, Raphaël raconte deux histoires qui s'entrecroisent : la sienne, en tant que dramaturge jordanien trans, et son enquête de trois ans sur le mystère de Dionysos, le dieu trans du théâtre.
En combinant performance autobiographique, scénographie en direct et figurines, It Was Paradise, Unfortunately - ici en version solo - offre de nouvelles perspectives, radicales et inclusives, pour les artistes de théâtre et le public du XXIe siècle.

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Version lecture théâtralisée

Raphaël Khouri est un dramaturge documentaire et metteur en scène jordanien qui vit entre Berlin et Le Caire. Il est l'auteur de plusieurs pièces, dont la première pièce arabe trans, 'She He Me' (mise en scène au Kosmos Theatre, Vienne 2019 et également jouée en ligne dans le cadre du Criminal Queerness Festival 2020 de NYC), ou encore 'No Matter Where I Go', une pièce sur la vie des femmes queer et des personnes libanaises non binaires, mise en scène à Beyrouth en 2014.

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Concept, écriture & performance : Raphaël Khouri
Traduction française : Astrid Aïdolan-Ague
Production The Collective
Commande originale de Outburst Arts, avec le soutien du Nebula Fund et du Goethe-Institut

Présentée à transform! en partenariat avec Outburst Arts et avec le soutien de l'Onda - Office national de diffusion artistique.

vendredi 25 octobre

Apocalypso tente d’arracher les voiles qui couvrent les mécanismes invisibles de la colonisation du monde, afin de les détruire. En se déployant à la croisée des chemins ('encruzilhada'), la performance active le corps comme un lieu cartographique où performativité, sexualité, spiritualité, fiction et sorcellerie se rencontrent et brouillent leurs frontières. Apocalypso invoque l’opacité de certaines images underground, masquées par une vision raciste, coloniale et cis-hétéronormée du monde.
Avec la performance de leurs deux corps racialisés et queers - guidés par des invocations ancestrales et animistes - le duo nous rappelle que 'nous sommes des croisements' et que nous avons besoin d’être ensemble et de partager nos histoires.

“Ici, dans l’espace où nous nous trouvons, les murs se ramollissent. Ils sont humides et commencent à transpirer un liquide plein de phéromones qui signalent le calme et le plaisir. Nous commençons également à transpirer légèrement, et nos orifices sont lubrifiés. Je mets mon index dans ma bouche et, avec la salive que je recueille, je dessine un carrefour sur le sol. La trace humide commence à s’illuminer, tandis que l’intérieur de ma bouche s’assombrit. Nous sommes au milieu du carrefour et les quatre directions autour de nous spiralent, glissent, explosent. Nous suivons tous les chemins en même temps.”

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Performeure, danseure, chanteure de funk gouine et chorégraphe, Luara Raio se forme aux arts vivants entre le Brésil, le Portugal et la France : à l’Université de Brasília, à Forum Dança à Lisbonne et à Exerce au CCN de Montpellier-Occitanie. Iel a été chanteure et compositeure du groupe de funk gouine Sapabonde de 2010 à 2015, parcourant de nombreuses villes du Brésil en chantant sur l’expérience lesbienne, de lesbiennes à lesbiennes.

(PT-EN-FR-ES) Acauã Shereya, elle é Brasileira, culrégraphe, professora, artiste visuelle, jardineira, artisane, escritora et pós-pornographic. Diplomada en Théâtre (2005) et en Danse (2012), she was a university professora from 2013 to 2015. Ela explore le between des interactions et utilise a "Gambiarra" para buscar as possíveis imagens of Democracy about the bodies de performatividade "Cuir" (Queer). Elle active l'euphorie, le délire, la dispersion et le juego dans ses processus pédagogiques et artistiques.

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Conception et direction : Luara Raio
Performance : Luara Raio et Acauã El Bandide Sereia
Lumière : Lui L'Abbate
Scénographie et costumes : Luara Raio et Anat Bosak
Coproduction Centro Cultural de Belém ; O Espaço do Tempo & Rua das Gaivotas 6 (Lisbonne) ; Teatro Praga (Lisbonne) ; CND Centre national de
la danse (Pantin)

samedi 26 octobre

Workshop • danse et performance animé par Luara Raio & Acauã Shereya

Nous continuons à inventer et à tirer parti de l'intimité, du partage et de l'entropie à partir de différentes perspectives pour promouvoir des changements dans la perception hégémonique. Être ensemble à travers la dissidence, s'immerger dans la matière du chaos, de la distorsion, faire exploser une expérience magique de la réalité. Déverser les dissonances, répandre les libertés. Incorporation, imagination radicale, destruction des frontières, ramollissement des membranes, humidification des orifices, agitation des molécules, excitation, tremblement, chaleur. Transformer nos processus, nos méthodologies, notre société pour être plus. La performativité comme matière de vie collective, au parfum de sueur et de salive, transversale, coquine et transgressive. Mutante.

Nous avons établi comme l'une des portes d'entrée de cet atelier nos expériences dans la transmission de nos recherches en tant que créateur·es et interprètes des travaux des un·es et des autres. Quel exercice pédagogique faisons-nous pour activer notre recherche dans le corps de l'autre, et comment intégrons-nous la recherche de l'autre dans nos yeux, nos mains, nos viscères ? Nous déploierons la transmission de nos pratiques, pour activer la contamination et le croisement des pratiques des étudiant·es-artistes, personnes, entités, êtres, ami·es, références, groupes, collectifs, copain·es, étranger·es les uns aux autres.

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(PT) Seguimos por inventar e potencializar a intimidade, a partilha e a entropia por diversas perspectivas para promover mudanças na percepção hegemônica. Estar juntes pelo dissenso, submergir na matéria do caos, da distorção, explodir uma experiência mágica da realidade. Derramar dissonâncias, para espalhar liberdades. Incorporação, imaginação radical, destruição das fronteiras, amolecimento das membranas, umedecimento dos orifícios, agitação das moléculas, tesão, tremor, calor. Transformar os nossos processos, as metodologias, a sociedade para sermos mais. Performatividade como matéria de vida coletiva, com cheiro de suor e saliva, transversal, safada e transgressiva. Mutante.
Firmamos como uma das portas de entrada deste workshop as nossas experiências na transmissão das nossas pesquisas enquanto criadoras e intérpretes uma do trabalho da outra. Qual o exercício pedagógico que fazemos para ativar nossa pesquisa no corpo da outra, e como incorporamos a pesquisa da outra nos nossos olhos, mãos, vísceras? Desdobraremos a transmissão de nossas práticas, para ativar a contaminação e o atravessamento das práticas dos alunos-artistas, pessoas, entidades, seres, amigas, referencias, grupos, coletivo, namorados, desconhecidos entre si.

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en savoir + :
https://www.luararaio.com
https://acauasereia.wixsite.com/acauasereya

samedi 26 octobre

La performance "Manucure Politique", réalisée depuis 2016 dans différents pays d'Europe et Brésil, est une expression artistique fusionnant installation, performance et prestation de services de manucure. Créant un espace interactif et inclusif, elle propose des séances de manucure gratuites dans des espaces artistiques, invitant le public à participer. Au-delà de cette offre de service, cette performance suscite des discussions sur le genre, la violence et les performances de genre.

En mettant en scène une manucure transgenre/transsexuelle en tant que protagoniste, elle remet en question les normes traditionnelles de genre, encourageant ainsi un dialogue sur la transidentité. Cette démarche intentionnelle souligne l'importance de la représentation et de l'inclusion des voix marginalisées dans le domaine artistique.

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Lyz Parayzo est née en 1994. Elle a grandi à Rio de Janeiro et vit à Paris. Après des études à l'École des Arts Visuels du Parque Lage et à l'Universidade Federal do Estado do Rio de Janeiro (UNIRIO), elle a obtenu son diplôme dans le programme de master de l'École Beaux-Arts de Paris. Son travail a été présenté au Musée d'Art de São Paulo (MASP), au Musée d'Art de Rio (MAR), à la Pinacothèque de l'État de São Paulo, à 100% L'EXPO La Villette (2024), au Festival Jerk Off (2024, Paris), au Palais des Beaux-Arts dans le cadre de l'exposition "Sur Le feu", dans la collection de la banque Société Générale à l'invitation de la commissaire d'exposition Marie-Anne Yemsi. Elle fait partie des artistes invités par la commissaire d'exposition Alexia Fabre pour la 17ème Biennale de Lyon qui ouvre en septembre de cette année. En 2023, elle a reçu le Prix jeudi des Beaux-Arts - Comité Professionnel des Galeries d'Art. Elle est représentée par la galerie Casa Triângulo à São Paulo.

interview sur RFI
IG : https://www.instagram.com/parayzo/

samedi 26 octobre

Ava Naba propose une performance rituelle au cours de laquelle iel explore les arts divinatoires, représentés ici par un immense jeu de cartes peintes à la main : L'Oracle.
Iel y offre une lecture solennelle et compatissante, invitant celleux qui le souhaitent à se connecter aux esprits des éléments naturels, à s’inspirer des symboles présentés pour puiser dans leur propre vécu et ainsi s'autoriser à écouter leur guidance intérieure.
C'est dans cet espace-temps que de mystérieux artefacts se révèlent à la fois comme des outils magiques et des réceptacles d'histoires, conçus pour ouvrir une porte vers une dimension plus sensible de l'existence.

À travers cette performance en constante évolution, Ava cherche à se réapproprier et à recomposer la vision animiste du monde dont iel a été arraché·e.
Cette perspective spirituelle, essentielle à sa survie ainsi qu’à celle de nombreux adelphes partageant l’expérience du déracinement culturel, devient pour iel un moyen de témoigner de cosmogonies plurielles, et ainsi de contrebalancer une pensée matérialiste occidentale, souvent présentée comme unique voie de coexistence avec le monde.

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L'existence d'Ava est, depuis plusieurs années, rythmée par l'exploration de trois pratiques bien distinctes : l'art, la cartomancie et le magnétisme.
Distinctes en apparence, car ces trois univers ne cessent de se chevaucher et de s'entrechoquer pour nourrir ses réflexions et recherches, faisant naître de curieuses hybridations et de nouvelles formes d'expression.
Les médiums qu'iel convoque pour créer ces chimères sont la peinture, le dessin, l'installation, les objets de récupération et plus récemment la performance, afin de proposer des surfaces de réflexions pour l’imaginaire, de créer des atmosphères propices pour l’introspection.
Souvenirs oniriques, arcanes du Tarot de Marseille, rituels ou encore évocations astrologiques deviennent les supports dont iel se sert pour activer ces processus intérieurs et subtils. Ses propositions se veulent intimes; elles s'imprègnent d'une volonté de capter notre attention sur des détails anodins, et portant, iel le croit sincèrement, les promesses réparatrices du recueillement.

IG : https://www.instagram.com/ava.nabaa

samedi 26 octobre

L’onguent des sorcières – tant cité dans les procès de sorcellerie européens – était une préparation végétale destinée à être appliquée sur la peau et les muqueuses du rectum ou du vagin pour générer des états altérés de conscience. Tel l’Ayaguasca en Amazonie, il permettait de construire le monde avec les plantes.

Dans cette performance nous recréons ce vol et racontons une histoire de plantes, de transe, de savoirs physiologiques, écologiques, botaniques et chimiques. C'est une vieille histoire de plantes voyageuses, avant le fatidique 1492. Nous allons traverser le miroir d’obsidienne et dans l’obscurité, voir briller les couleurs, les plaisirs et les savoirs au centre de nos corps : là où on continue à essayer de nous anéantir.

La 'Crème pour voler' que nous avons conçue est une réactualisation non-hallucinogène. Il s’agit d’une formulation pour la sécheresse vaginale, ces muqueuses oubliées, asséchées par la ménopause, la chimiothérapie, les médicaments, les traitements hormonaux. C’est aussi une crème pour les néo-vagins des femmes trans ou pour les anus en manque de câlins. Une crème pour qu’on lève le silence qui pathologise notre plaisir, et pour nous rappeler qu’il n’y a pas de joie ni de savoir sans des relations trans-espèces.

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La représentation sera suivie d'une rencontre animée par Aphélandra Siassia

Sortie de résidence - création 2024-2025
Musique : Sigolène Valax
Vidéo, animation live et assistance générale : Camille Olympie
Lumières et écrans des fluides: Jean Marc Chomaz
Fabrication des objets en verre : Jean-Michel Wierniezky
Vidéo, installation, concept et chorégraphie : aniara rodado
Crème pour voler : aniara rodado, Société Genialis
Accueil en résidence : festival transform! ; l’AMI - aide aux musiques innovatrices.